Rentrée scolaire 2019, Tous les élèves seront-ils soutenus en fonction de leurs besoins ?
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Rentrée scolaire 2019,

Tous les élèves seront-ils soutenus en fonction de leurs besoins ?

 3 mois et 21 jours, kesako?

C’est le traitement moyen des dossiers concernant les enfants.

À la rentrée scolaire 2018, 341 500 élèves en situation de handicap étaient scolarisés dans les écoles et établissements relevant du ministère de l’Éducation nationale, soit 20 000 de plus en comparaison de la rentrée 2017.

Mais ce constat, dépasse bon nombre d’écueils restant à résoudre, et notamment les particularités héritées d’un « ancien monde pas si lointain que cela » qui concerne à ce jour encore le sort du dispositif d’accompagnement des élèves en situation de handicap à  nouveau renforcé en 2018 avec 3 584 emplois supplémentaires d’accompagnants (en équivalent temps plein).

Depuis plus de  dix années, le nombre d’accompagnants ayant le statut d’AESH constaté en 2018 est de 43 041 (en équivalent temps plein), dépassant le nombre d’emplois aidés (29 000) majoritaires jusqu’alors.

Nous devrons patienter pour l’automne 2019 afin de bénéficier des informations les plus réalistes aux entrées dans les écoles de notre république.

Il va sans le dire, mais c’est toujours mieux de l’écrire, tous les enfants doivent bénéficier des moyens d’accéder à l’école, tous.

Installation du comité de suivi de l’école inclusive.

Le récent rapport de l’IGAS souligne l’extrême complexité du système actuel de prestations et l’insuffisante adaptation aux besoins réels de l’enfant qui aboutissent à la fois à une piètre qualité de réponse aux situations individuelles et à des dépenses souvent élevées pour les familles, leur appauvrissement matériel et financier, lorsque les aides techniques comme accompagnements « séquentiels » ne sont pas reconnus, adaptés et pérennisés.

http://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/2018-126R.pdf

Une nouvelle architecture de prestations est proposée permettant d’accompagner les parcours des enfants handicapés, de la naissance à l’âge adulte, en distinguant plus nettement le soutien au revenu des familles et la compensation du handicap de leur enfant, fonctions aujourd’hui entremêlées à l’intérieur de l’AEEH.

Sept axes ont été définis par le comité de suivi :

  • un service dédié dans chaque département et le déploiement de 3 000 pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) ;
  • un accueil renforcé pour les parents et des démarches simplifiées pour tous ;
  • des enseignants formés et soutenus dans leur pratique ;
  • des accompagnants d’élèves en situation de handicap reconnus et formés ;
  • une école qui s’adapte aux besoins éducatifs particuliers des élèves ;
  • une coopération dans les établissements scolaires avec les professionnels médico-sociaux ou libéraux ;
  • un déploiement piloté et évalué.

Pour rappel, dans une étude de la Drees en 2003, les rédacteurs soulignaient : »… La non-scolarisation des enfants handicapés est difficile à évaluer. Elle peut être transitoire, lorsque l’enfant est en attente d’une place. Un enfant non scolarisé peut être accueilli dans un établissement médico-éducatif, et bénéficier dans ce cadre d’un apprentissage adapté à ses capacités. Enfin, certains enfants ne sont ni scolarisés, ni accueillis en établissement : leur nombre, très difficile à estimer avec précision, est vraisemblablement de l’ordre de quelques milliers. »

Ajoutant  » Les données statistiques disponibles ne permettent une mise en relation de l’état de santé et de la non scolarisation que pour les enfants et adolescents en établissements et services médico-sociaux. »

Alors que des baisses de taux d’accord sont constatées pour les moins de 20 ans, concernant la prestation de compensation du handicap (PCH) de 36,1% à 34,1% pour le public des moins de 20 ans comme pour l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), qui passe de 79,2% à 76,9%, un autre  taux d’accord pour les orientations scolaires diminue également de 90,2% à 86,3%.

Mesurer les taux d’accords notre république sait faire, mesurer la qualité de service des différents intervenants dans le parcours d’un jeune enfant, pas encore en prenant en compte ses besoins !

La CNSA rappelle l’élaboration d’un outil de mesure de la satisfaction des usagers, ainsi qu’une nouvelle trame de rapport d’activité annuel pour les MDPH…..en 2019.L’Etat a ainsi décidé d’octroyer une enveloppe de 500.000€ aux MDPH pour le SI du suivi des décisions d’orientations des CDAPH.

https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000038766840

Il demeure certain, que tous les candidats EELV à l’occasion des prochaines municipales en 2020, sauront dans leurs programmes, affirmer et défendre des politiques émancipatrices tenant compte des besoins singuliers des enfants et des moyens budgétaires affectés aux situations catégorielles des accompagnants, sans traumatismes continuels pour les parents et leur(s) enfant(s) !

Si les députés et sénateurs, veulent maintenant tenir des permanences ou bien assister à des séances des CDAPH -Enfance dans notre beau pays, comme le leur a  suggéré la secrétaire d’Etat S.Cluzel, qu’ils prennent des vitamines …….non glyphosatées!

Un objectif doit s’imposer à Bercy : pas d’enfants sans solutions……et isolés avec leurs parents !

Lien article handicap.fr

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