Le quinquennat du handicap, manque le cap  !!!
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Le quinquennat du handicap, manque le cap  !!!

 Sur les ressources :

  • baisse des aides au logement de 5 euros, compensées par les bailleurs sociaux qui ont baissé de la même somme les loyers, dans un premier temps certains l’ont fait de façon volontaire, jusqu’à ce que le gouvernement les obligent tous à suivre. Pour le parc privé, tout le monde est impacté.
  • Augmentation de l’AAH annoncée, mais en plusieurs fois, et toujours maintenue sous le seuil de pauvreté, et en même temps que la désindexation sur l’inflation de ladite AAH, une rupture avec le principe de ne pas creuser les écarts. Cette désindexation a été dénoncée avec justesse pour les retraités, très peu entendu pour les personnes recevant l’AAH.
  • Suppression du complément de ressources attribué en plus de l’AAH, aux personnes seules, ayant moins de 5% de capacité de travail, sauf pour les personnes qui y ont déjà droit, cette allocation perdurera pendant dix ans. La majoration pour vie autonome de 75 euros inférieure sera attribué en lieu et place du complément de ressources, compensation déjà faible pour la reconnaissance de l’impossibilité de travailler, et diminuant encore le montant des ressources des personnes percevant l’AAH.
  • Augmentation de la CSG, comme pour les retraités, sur les pensions d’invalidités, dans l’indifférence générale, je crois que les retraités l’ont récupéré, pas sûr pour les pensionnés moins bruyants et visibles…
  • Baisse insignifiante sur le plan financier de l’aide au logement, mais la justification est grossière voire indécente : contribution au remboursement de la dette sociale, vous vous souvenez la mesure Juppé qui devait disparaître, et qui aujourd’hui est prise sur les minima sociaux, plutôt que dans des « niches » plus riches.
  • Prise en charge des revenus du conjoint dans le calcul de l’AHH n’a que peu évolué, alors que nous proposons une déconjugalisation des foyers fiscaux.
  • Le nerf de la guerre : les ressources, la proposition de revenu universelle nous a exonéré un temps de travailler cette partie, elle est essentielle ; il faut s’y remettre d’autant que le gouvernement prépare un « revenu de base », dont on ne connait pas encore à quoi ou à qui il va s’attaquer.

 

Sur l’accessibilité au logement et à la vie sociale :

  • La Loi ELAN, sur le logement qui revient sur les 100 % de logements neufs accessibles, ils devront être adaptables, 20% devra rester accessible, alors que le monde politique et technocratique se gargarise avec le mot inclusion, on s’assoie sur le principe de visibitabilité des logements occupés par des gens valides qui ne pourront accueillir des ami-e-s handicapé-e-s, en plus de l’aberration des surcoût à l’adaptation en rapport aux surcoûts de construction des logements accessibles. Le Lobby du bâtiment a aussi gagné sur le nombre d’étages donnant l’obligation d’installation d’ascenseurs, qui aura aussi pour effet de cantonner les logements accessibles aux rez de chaussée, et un étalement immobilier toujours plus consommateurs de terres. (paragraphe qui mériterait plus de précisions ou développement)
  • Toujours des retards sur l’accessibilité aux transports
  • L’accessibilité pour toutes et tous, cela veut dire pas seulement penser aux personnes en fauteuils roulant, mais aussi généraliser les outils de bornes ou de boucles magnétiques pour les personnes sourdes, l’apprentissage de la LSF doit être développée pas seulement à Poitiers et Toulouse, et pas seulement pour les sourds et malentendant (ma fille ainée aurait aimer l’apprendre à l’école comme une langue vivante, elle pensait déjà à son métier d’infirmière devant pouvoir communiquer avec tout le monde), la transcription en FALC (Français Facile à lire et à Comprendre) bien au delà des textes rédigés pour des campagnes électorales, mais aussi sur tout les sites internet du gouvernement, des collectivités territoriales, de médias d’information, etc. (A compléter)
  • Accessibilité aux votes et matériels de vote, accessibilité à des places éligibles dans les élections…

 

Suivi sanitaire des personnes en situation de handicap :

  • Au niveau sanitaire, le glissement des Centres de rééducation et de réadaptation vers des centres de soins de suites, laisse sur le côté tous les blessés médullaires (paralysés par lésions de la moelle épinière pour faire simple), les malades handicapés chroniques, les patients atteints de maladies rares invalidantes. Alors que la « culture » des centres de rééducation fonctionnelle et de réadaptation étaient de faire sortir le patient le plus possible après avoir obtenu de retrouver ou apprendre une nouvelle autonomie, aujourd’hui en Soins de suites, les nouveaux patient.e.s seront très vite renvoyé à domicile, dès l’instant que les secteur ambulatoire pourra prendre le relais. Une aberration socio-économique pour laquelle mêmes l’assurance maladie, les mutuelles, les assurances ne semblent pas être d’accord. Petit témoignage édifiant : Lors d’un de mes séjours en centre de rééducation, j’ai eu un voisin de chambre qui était tétraplégique, avait été rééduqué pendant six mois dans un centre de Montpellier, et vivait depuis treize ans, voisin par obligation pratique de ses parents, pour le lever, changer sa poche urinaire relié par un tube au bout duquel est collé un étui pénien sur le gland (une sorte de préservatif avec un embout pour le tuyau relié à la poche), se faire recoucher, en plus des soins infirmiers journaliers, la toilette, les passages de kiné, cela fait peu d’autonomie. Quand nous avons fait connaissance il m’a dit avoir découvert, là où nous étions, au Centre Bouffard-Vercelli de Cerbère, qu’un tétraplégique restait bien plus que six mois dont lui avait bénéficié, mais de un à deux ans, une grande différence d’autonomie à la clé. Son premier Centre de rééducation lui avait dit qu’un tétraplégique ne pouvait pas se transférer seul (c’est à dire passer du lit au fauteuil roulant par exemple), qu’il ne pouvait pas comme les paraplégiques se faire ses auto-sondages urinaires, un bien meilleur confort que l’étui pénien… En un mois dans notre centre de Cerbère, il avait appris, 13 année après son premier séjour après son accident, à faire ses transferts seul, faire ses auto-sondages urinaires, une autre vie s’offrait à lui…, les soins ambulatoires ne pourront jamais remplacer ce genre de prise en charge.
  • Le sanitaire est de moins en moins « contrôlable » par la démocratie citoyenne mais aussi par les élus, et même les gouvernements, l’administration a pris le dessus, les ARS sont devenus des supers intendants de la santé, est-ce vraiment le système déshumanisé et financiarisé que nous voulons, que proposerions nous ?
  • Des praticiens, médecins, infirmier-e-s, aides-soignant-e-s, aides à domicile très peu ou pas formés aux handicaps, des prises en charge de plus en plus sectorielles, des médecins qui ne prennent plus la peine de faire des courriers à leurs homologues, des infirmier-e-s qui refusent des prisent en charge comme des toilettes (pourtant lucratives, mais pas encore assez dans certains secteurs tendus). La plupart des praticiens de santé peu ou pas formé au handicap.
  • Résultat d’une culture bien française, pas de prévention aux handicaps.

 

Vie autonome et services d’aides à domicile ou à la vie sociale ou scolaire :

  • Des entreprises d’aide à domicile plus soucieuses de finir leurs fins de mois, que de voir comment finissent ceux de leurs bénéficiaires, et l’Etat qui ne revalorise pas la prise en charge, obligeant ces entreprises à sans cesse faire augmenter les restes à charges des bénéficiaires. La loi de 2005 prévoyait un zéro reste à charge, nous faisons plus que de nous éloigner de l’objectif, nous creusons encore les écarts…
  • La scolarité des enfants, malgré les nombres affichés en augmentation, la réalité cache des prises en charge très partielles, des aidants surchargés et souvent trop peu formés (sujet qui mériterait un approfondissement).

 

 

Travail et fiscalité :

  • Une politique « d’inclusion » centré par ce gouvernement sur le travail, bien pour ceux qui le peuvent, les autres sont ignorés, la culture du salaire au mérite ?…
  • Une fiscalité du handicap où les inspecteurs des impôts et la Cour des Comptes, s’accordent à dire depuis déjà longtemps que les niches fiscales destinées aux personnes en situation de handicap profitaient aux plus riches d’entres eux, très peu aux autres. Ils s’accordent aussi pour dire que cette politique fiscale est un véritable marasme dans lequel eux-mêmes ne s’y retrouvent pas, des mesures souvent prévu pour répondre à une demande d’un moment et qui reste gravé dans le marbres sans utilité au sens du bien commun, peut être et surement de celui d’un individu à un moment bien appuyé… Il faut revoir tout cela, un grand chantier qui pourrait permettre de rétablir quelques équilibres. (mériterait d’être travaillé en profondeur, même si le sujet est surement fastidieux avec des textes soporifiques…)

 

Institutions, critiques et réformes à réaliser :

  • Conférence Nationale du handicap
  • Critique de la composition du CNCPH et de son fonctionnement (cf Programme Jadot 2017)
  • Réforme des institutions du handicap

 

  • Rapport de l’ONU, notamment sur l’institutionnalisation trop systématique de certaines populations de personnes handicapées, quelle constat pertinent de la situation, quelles propositions pourrions nous faire pour faire sortir de ces institutions ou certains mode d’institutionnalisation de certaines personnes handicapé-e-s ?
  • Convention européenne ou charte pour les personnes handicapées,

 

 

Sujets divers demandant peut-être un traitement différencié du reste :

  • Un système judiciaire de curatelle ou tutelle ou les prestataires intermédiaires se protègent plus qu’ils ne protègent et accompagnent, une véritable critique est à faire, et un système de contrôle peut-être à envisager, trop de témoignages scandaleux d’abus de pouvoir contre accès aux droits, pot de terre contre pot de fer…
  • L’autismes
  • L’électro-hyper-sensibilité aux ondes électromagnétiques