Juin 18, 2021 | Communiqués de presse
Ce jeudi 17 juin 2021, à l’Assemblée nationale, le gouvernement et la majorité présidentielle ont une nouvelle fois refusé la déconjugalisation de l’Allocation Adulte Handicapé. EELV dénonce les manœuvres politiciennes d’un gouvernement qui poursuit sa politique de paupérisation de la société française.
Actuellement, l’Allocation Adulte Handicapé est indexée sur les revenus du couple, et génère une dépendance financière vis-à-vis du conjoint. Hier, dans le cadre d’une niche parlementaire à l’Assemblée nationale, il a été proposé d’individualiser cette allocation pour permettre une plus grande autonomie financière des bénéficiaires. C’est une demande largement soutenue par l’opinion publique, les associations et les parlementaires.
Le principe, déjà voté en première lecture en 2020 à l’Assemblée nationale contre l’avis du gouvernement, puis voté majoritairement au Sénat en mars dernier (sous l’impulsion du groupe écologiste et de la sénatrice Raymonde Poncet), est une nouvelle fois censuré au détriment de l’amélioration des conditions de vie d’1,2 million de personnes bénéficiaires.
Par le système d’un vote bloqué, dans le déni de l’expression démocratique dans notre pays, le gouvernement a une nouvelle fois empêché l’individualisation de la situation personnelle des personnes en situation de handicap. Hier, les exigences de clarté et de sincérité du débat parlementaire n’ont pas été respectées.
En refusant la déconjugalisation de l’AAH, le gouvernement empêche ainsi la prise d’autonomie des personnes, génère une asymétrie dans le couple, maintient la dépendance au conjoint et crée un espace propice aux violences physiques ou psychologiques sur la personne – notamment la femme – déjà vulnérable par son handicap.
Comme lors du passage du texte au Sénat en mars dernier, EELV soutient l’individualisation de l’Allocation Adulte Handicapé.
Ce revenu doit être attaché à la personne pour lui assurer une sécurité financière pérenne et lui permettre, en cas de vie maritale, de participer aux revenus du ménage à hauteur de sa situation sans être à la charge du ou de la conjoint·e ! Une politique écologiste du handicap est fondée sur les principes de la solidarité nationale, sur l’accessibilité et l’autonomie de tous et toutes, sur la lutte contre les discriminations liées au handicap et sur l’application réelle des droits.
Ce refus du gouvernement, doit convaincre les Françaises et Français de voter les 20 et 27 juin prochains pour les listes écologistes, qui mèneront une réelle politique de justice sociale, dans les départements et les régions.
Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles
La Commission Handicap d’EELV